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LEXIQUE & HISTOIRE DE L’ART (suite 4)

DOCUMENTATION SUR L’HISTOIRE
DU SALON DES REALITES NOUVELLES

1 Sur le Salon des Réalités Nouvelles, on pourra consulter le catalogue de l’exposition le catalogue de l’exposition Réalités Nouvelles. Anthologie d’Henri Lhotellier, Musée des Beaux - Arts de Calais, 9 février-8 avril 1980 ; ainsi que le texte de Dominique Viéville “Vous avez dit géométrique ? Le Salon des Réalités Nouvelles 1946- 1957” in Paris -Paris, Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, 1981, pp. 407-439. Plus récemment, voir également le texte de Véronique Wiesinger intitulé “Le salon des Réalités Nouvelles 1946-1991” in Abstractions en France et en Italie, 1945-1975. Autour de Jean Leppien, novembre 1999 - février 2000, Musée de Strasbourg, pp. 44-49.

2  Précisons toutefois que le catalogue d’exposition du premier Salon des Réalités Nouvelles était titré : 1er Salon des Réalités Nouvelles, Art Abstrait, Concret, Constructivisme, Non figuratif, cat. exp. Palais des Beaux-Arts de a Ville de Paris, 19 juillet-18 août 1946.

3  Un document conservé dans les archives des Réalités Nouvelles signifie cette antériorité : il montre que les statuts des Réalités Nouvelles sont une reprise fidèle de ceux d’Abstraction-Création, si l’on excepte les quelques ratures et annotations portées par la main d’Herbin ainsi que le papier “scotché” sur leur entête et portant la mention : “Salon des Réalités Nouvelles, Art concret-Art non-figuratif”. (Archives des Réalités Nouvelles, 1946, pièce 2). A envisager comme une inévitable et obligatoire réactualisation, ces modifications touchent cependant à la notion essentielle d’art abstrait, dont les statuts d’Abstraction-Création avaient donné la définition suivante : un “Art non figuratif communément appelé Art Abstrait, c’est à dire (d’oeuvres) qui ne manifeste(nt) ni la copie ni l’interprétation de la nature”. 

4  L’exposition de l’art concret s’est tenue du 15 juin au 13 juillet 1945. Le texte du catalogue, introduit par la définition de Arp sur l’art concret, est anonyme. L’auteur qui serait probablement Jean Gorin retrace l’histoire de l’abstraction depuis le cubisme jusqu’à l’art concret de van Doesburg en passant par le suprématisme de Malevitch, le constructivisme des frères Gabo et le néo-plasticisme de Mondrian.

5  Extrait du premier article de “commentaires sur la base de la peinture concrète” parut dans le “numéro d’introduction” de la revue Art concret  (avril 1930) et reproduit dans le catalogue de l’exposition Art Concret 

6  Les différentes citations extraites de Arts sont issues des numéros suivant : Raymond Cogniat, “Feu sur l’art abstrait”, 22 juin 1945 ; Frédo Sidès, “A propos d’art concret”, 13 juillet 1945 ; Léonce Rosenberg, “Concret pas concret”, 17 août 1945, p. 2

7  Extrait de la glose du catalogue rédigée par Yvanohé Rambosson. L’exposition Réalités Nouvelles s’était tenue du 15 juin au 31 juillet 1939

8  A ce sujet, voir l’étude de. Christian Derouet, “Kandinsky “Triumvir” de l’Exposition du Jeu de Paume en 1937”, in Paris-Paris, MNAM, Centre Georges Pompidou, 1981, pp. 103-106.

9  Jusqu’en 1953, date de la mort de Frédo Sidès, le comité a subit peu de modifications. Aux démissions de Jean Arp et Sonia Delaunay en 1948, de Jean Dewasne en 1949, succédèrent Robert Fontené (1949) et Henry Valensi (1959). De 1953 à 1956, les changements qui l’ont affecté, symptomatiques d’un état de crise, ont conduit à une modification des statuts des Réalités Nouvelles. Ainsi, Frédo Sidès fut successivement remplaçé par René Massat (de 1953 à 1955), Auguste Herbin (de 1955 à 1956), et Kupka (1956). Les postes de vice-présidence créés pour la peinture et la sculpture à partir de 1953 furent respectivement occupés par Auguste Herbin (1953) et Henry Valensi (1955), Antoine Pevsner (1953) et Etienne Béöthy (1956). 

10  René Massat, “Réalités Nouvelles”, Arts, 23 juillet 1948.

11  Les questions posées étaient les suivantes : “1/ Définitions de l’art abstrait et non figuratif. Théories et techniques. 2/ Revendications professionnelles générales (révision des locaux, ateliers). 3/ Attitude à prendre par les Réalités Nouvelles devant les attaques injustifiées dont est l’objet l’art abstrait. 4/ Suggestions et propositions diverses” (Archives des Réalités Nouvelles, 1947 pièce 7).  Le manifeste, non signé, fut publié, semble-t’il, en tiré-à part du n° 2 du cahier des Réalités Nouvelles .

12  C’est tout du moins ce que laisse entendre une lettre d’Auguste Herbin adressée à Frédo Sidès datant du 24 septembre 1948 (Archives des Réalités Nouvelles, 1948, pièce 97).

13  Néanmoins, de 1946 à 1956, l’État, à l’instigation de Raymond Cogniat et de Jean Cassou a acquis 57 tableaux de 31 artistes différents. En 1946, la commission d’achat de l’Etat composée de Raymond Rey et de Jean Cassou décida, entre autres, de l’achat d’Autour d’un point” de Kupka. 

14  Gérard Schneider, Pierre Soulages et Hans Hartung dans une lettre commune datant du 15 janvier 1949 protestèrent contre le fait que le manifeste ait été publié comme ayant été approuvé à l’unanimité alors qu’ils s’étaient prononcés vivement contre (Archives des Réalités Nouvelles, 1948, pièce 49). 

15  Jean Dewasne, refusant les principes d’un art abstrait dépouillé de toute substance s’était expliqué sur les raisons de sa démission dans une lettre non datée dont voici un extrait : “Le dit salon a été crée pour défendre l’art abstrait mais non pour défendre des conceptions idéalistes ou spiritualistes contre des conceptions matérialistes, ni des théories esthétiques comme celle de l’art pour l’art à l’exclusion de tout autre; et réciproquement d’ailleurs. Je ne puis accepter cette réduction de ma liberté de pensée au sein de notre association ainsi que celle d’autres membres de la société. Puisque le comité a l’air fermement décidé dans cette voie, je vous fait parvenir par la présente lettre ma démission de membre du comité des Réalités Nouvelles”. (Archives des Réalités Nouvelles, 1949, pièce 28).

16  Lieu d’enseignement et de réflexion sur l’art abstrait, cet atelier situé au 10 rue de la Grande Chaumière comportait des séances d’apprentissages et de corrections assurées par Jean Dewasne et Edgard Pillet mais aussi Jean Deyrolle, César Domela, Victor Vasarely. Des conférences publiques d’octobre 1950 à juin 1952 s’y tinrent ; y participèrent de nombreux critiques de la revue Art d’aujourd’hui (Léon Degand, Julien Alvard,Charles Estienne, André Bloc, Roger van Gindertaël, Michel Seuphor), mais aussi les artistes Félix Del Marle, Auguste Herbin. Pour connaître le programme exacte de ces conférences, cf. Paris-Paris, op.cit., p. 420.

17  Charles Estienne, L’Art abstrait est-il un académisme ? , Paris, éd. de Beaune, 1950. Charles Estienne quitta Art d’aujourd’hui  après un dernier article sur Deyrolle parut en mai-juin 1951 (soit six mois après la parution de son pamphlet) pour se ranger du côté des défenseurs de l’abstraction lyrique.

18  Léon Degand, “L’épouvantail de l’académisme abstrait”, Art d’aujourd’hui, série 2, n° 4, mars 1951. 

19  Extrait de la lettre ouverte adressée par Jean Gorin au groupe Espace en 1956 et publiée in L’oeuvre de Jean Gorin, Correspondance Del Marle-Gorin, op. cit.,p.467.

20  Pierre Descargues, Arts, 16 juin 1950.

21  Cf. L’oeuvre de Jean Gorin, Correspondance Del Marle-Gorin, op. cit.,p.467.

22  Différentes études relatent avec précision l’histoire du groupe : cf. Marianne Le Pommeré, L’oeuvre de Jean Gorin, Zurich, Waser, 1988, pp. 465-468 ; ainsi que Dominique Viéville, “Vous avez dit géométrique ? Le Salon des Réalités Nouvelles” in Paris-Paris, op. cit., pp. 407-419. Voir aussi Véronique Wiesinger, “La synthèse des arts et le Groupe Espace” in Abstractions en France et en Italie, 1945-1975. Autour de Jean Leppien, op. cit., pp. 118-134. 

23   Grand animateur de la scène artistique et architecturale de la France de l’après-guerre, André Bloc (1896- 1966), a consacré sa vie à militer en faveur de l’intégration des arts. Fabuleux moyens d’actions, les revues (L’Architecture d’aujourd’hui en 1930, Art d’aujourd’hui en1949, Aujourd’hui. Art et architecture en 1955) et associations qu’il créa (L’Union pour l’Art en 1936, L’Association pour une Synthèse des Arts Plastiques en 1949, puis le Groupe Espace en 1951), lui permirent de livrer très tôt son combat sur les front conjoints de l’art et de l’architecture. Sur André Bloc, cf. Aujourd’hui, Art et Architecture, n° 59-60, numéro spécial “André Bloc”, déc. 1967 ; voir aussi le livre de Frédéric Migayrou, Bloc, le monolithe fracturé, Paris, AFAA, 1996 ainsi que L’engagement et la contribution d’André Bloc pour l’architecture et les arts de l’espace, Domitille d’Orgeval, Mémoire de Maîtrise d’Histoire de l’Art, sous la direction de Serge Lemoine, Université de Paris IV, Sorbonne. On pourra également consulter le texte récent de Georges Richar-Rivier intitulé “André Bloc “ inAbstractions en France et en Italie, 1945- 1975. Autour de Jean Leppien, op. cit., p. 52

24  Extrait du manifeste du groupe Espace qui fut placardé dans les rues de Paris et publié simultanément dans les revues d’André Bloc (Art d’aujourd’hui, série 3, n° 8, octobre 1951 ; L’Architecture d’Aujourd’hui, n° 37, octobre 1951).

25  Dans l’avertissement liminaire de son premier numéro, la revue s’était effectivement donnée pour mission de “mettre en circulation une documentation abondante, nouvelle, riche en exemples d’intégration des arts réussis” (Art d’aujourd’hui, série 1, n° 1, juin 1949). Par ailleurs, le n°4-5 de la revue parut en mai-juin 1954 était entièrement consacré à la synthèse des arts 

26   En effet, comme dans les cahiers d’Abstraction-Création, chaque artiste désirant faire publier une de ses oeuvres ou un texte disposait d’une demi page ; bien qu’étant une source de référence essentielle, les cahiers des Réalités Nouvelles ne peuvent être assimilés à un inventaire visuel du salon puisque les oeuvres y figurant ne correspondaient pas toujours à celles exposées. Il y aura dix livraisons du cahier, jusqu’en 1956. Le typographe suisse du Bauhaus Heinz Allner avait été convoqué pour la typographie et Herbin pour la couverture.

27  Archives des Réalités Nouvelles, 1946, pièce 5710

28  Les italiens ici réunis, appartenant pour la plupart àla génération d’avant-guerre qui gravitait autour de la galerie milanaise del Millione, avaient tous participé quelques mois auparavant à la première grande exposition consacrée à l’art concret en Italie intitulée Arte Astratta e concreta (Palazzo Reale de Milan, 11 janvier-9 février). Dédiée à Jean Arp, Vassily Kandinsky et Paul Klee, elle avait été organisée par Max Bill,l’architecte Lanfranco Bombelli Tiravanti (membre du groupe suisse Allianz), le peintre Max Huber de la galerie del Millione ainsi que par le jeune et future designer Ettore Sottsass.

29  La majorité d’entre eux était issue du groupe A.A.A. (American Abstract Artist) créé à la suite de la dissolution d’Abstraction-Création afin de promouvoir l’art non-figuratif et faire de New-York un pôle majeur de l’art abstrait.

30  Lettre datant du 10 mars 1947 (Archives des Réalités Nouvelles, 1947, pièce 12).

31  Il n’est effectivement pas sans rappeler celui que publia en 1929 Alfred H. Barr en préface du catalogue de la fameuse exposition qu’il organisa au Museum of Modern Art de New-York,Cubism and Abstract Art.

32  Ce schéma qui signalait en 1911 la naissance en France de l’ “art abstrait” et en Europe Centrale de l’ “art concret” provoqua la colère de Sonia Delaunay si l’on en croit la lettre qu’elle adressa à Frédo Sidès le 28 juin 1948 : “ Le mot concret n’a de sens qu’en allemand (...) il n’a jamais existé comme dénomination d’un mouvement pictural en 1911 ni 1912 ni même employé dans les textes de l’époque”. Et d’ajouter non sans mauvaise foi : “ Il n’y a pas eu d’art abstrait en 1911 même si certains artistes prétendent avoir fait des toiles abstraites”. (Archives des Réalités Nouvelles, 1948, pièce 76)

33  Selon l’expression de Martin Schieder, auteur du texte auquel il conviendra de se référer, “Rayonnement culturel : restauration et réception de la modernité française entre la fin de la guerre et Documenta I (1955)”; in cat. exp. Willi Baumeister et la France, Musée Unterlinden de Colmar, Musée d’Art Moderne deSaint Etienne, 1999, pp. 205-230.

34  L’exposition, avec une sélection sensiblement différente, fut également montrée en 1953 au Palais des Beaux-Artsde Bruxelles. Léon Degand dans le compte rendu qu’il en fait pour Art d’Aujourd’hui, nous apprend qu’elle “était dominée, et de très haut, par une vingaine de Hartung, échelonnés de 1947 à 1951”. (Léon Degand, “La Collection du Dr Domnick, in Art d’Aujourd’hui, série 4, n° 2, mars 1953).

35  Grote Schiff “Allemands moins de trente ans” et “Le groupe de Hambourg, enclave du constructivisme”, Art d’aujourd’hui, série 4, n° 6, 1952.

36  Un témoignage de Piero Dorazio datant de 1985 révèle la forte impression qu’exerça la découverte de la peinture d’Alberto Magnelli en décembre 1947 sur ces jeunes artistes mais aussi sur Palma Bucarelli ; on pourra en lire un extrait dans l’étude de Nathalie Vernizzi “Piero Dorazio, Motu proprio et Moto perpetuo” in cat. exp. Piero Dorazio, Musée de Grenoble, octobre-novembre 1990, Galleria d’Arte Moderna, Bologne , décembre 1990-février 1991, p.18.

37  Voir à ce sujet le texte de Véronique Wiesinger, “L’Italie, de l’après-guerre aux années 70”, in Abstractions en France et en Italie, 1945-1975. Autour de Jean Leppien, op. cit., p. 81.

38  Le n° 10 (15 décembre 1952) d’Arte Concreta , bulletin publié par le MAC, offre peut-être le meilleur exemple de cet éclectisme. On y trouve publié une série de manifestes, parmi lesquels : Machine-Art Machinisme (signé Bruno Munari) ; Art organique, Désintégrisme, et Art total Danger public ( en écho à l’exposition éponyme organisée par le MAC à la galerie dell’Anunciata du 16 décembre 1952 au 6 janvier 1953)Argument manifeste  (signé Enrico Baj, Sergio Dangelo, Joe Colombo et Mariani). La mise en page de ce numéro qui avait été édité sur papier calque, redevable à Bruno Munari, tout en s’inscrivant dans la lignée de celles d’El Lissitzky(Histoire de 2 carrés, pour la voix) ou de Kurt Schwitters, Käte Steinitz et Théo van Doesburg (Die Schehche, Hanovre 1925), est remarquable :compositions jouant sur l’horizontale, la verticale, les obliques et la superposition, usage de caractères multiples, recours exclusif au rouge et noir.

39  Sur le sujet, on pourra consulter le catalogue de l’exposition dirigée par Luciano Caramel MAC-Movimento Arte  Concreta 1948-1958, Gallarate, Civica Galleria d’Arte Moderna, avril-juin 1984 ainsi que celui de l’exposition MAC/Espace, Arte Concreta in Italia e in Francia, 1948-1958, Rome, 19 mai-7 juillet 1999. Il conviendrait également de se référer au texte de Véronique Wiesinger cité ci-dessus ainsi que celui intitulé “L’Italie, vue par Art d’aujourd’hui. 1949-1954”, tous deux parus in Abstractions en France et en Italie, 1945-1975. Autour de Jean Leppien, op. cit.

40  Gillo Dorfles cité par Véronique Wiesinger “L’Italie, vue par Art d’aujourd’hui. 1949-1954”, in Abstractions en France et en Italie, 1945-1975. Autour de Jean Leppien, op. cit., p. 96.

41  Art d’aujourd’hui, série 3, n° 2, janvier 1952.

42  Véronique Wiesinger “L’Italie, vue par Art d’aujourd’hui. 1949-1954”, in Abstractions en France et en Italie, 1945-1975. Autour de Jean Leppien, op. cit.,p. 95 et suivante.

43  Art d’aujourd’hui, série 3, n° 1, janvier 1952.

44 La série des Négatifs-Positifs ainsi que l’idée d’ériger au rang d’oeuvre d’art la diapositive auraient inspiré à Victor Vasarély certains passages de ses “Notes pour un manifeste” publié à l’occasion de  l’exposition du Mouvement chez Denise René en 1955. Ce détournement irrita durablement Munari comme le rappellent Giorgio Di Genova “L’arte concreta e l’utopia della sintesi delle arti in Francia ed in Italia” parut in cat. exp. MAC/Espace, Arte Concreta in Italia e in Francia, 1948-1958  op. cit.p. 39) ainsi que Véronique Wiesinger (“L’Italie, de l’après-guerre aux années 70”, in Abstractions en France et en Italie, 1945-1975. Autour de Jean Leppien, op. cit.p. 92).

45  En septembre 1954, Art d’aujourd’hui faisait part de la constitution d’un groupe Espace en Italie en ces termes : “sur l’initiative de l’architecte Gianni Monnet. Il comprend : MM. Brunori Brunetti, Dorfles, Minari (Munari), Monnini, Perci, Reggiani, Veronesi. Le siège du groupe est à la ‘Galleria del Fiore’ à Milan”. Cette information quelque peu inexacte, en même temps qu’elle provoqua la colère d’Enrico Prampolini qui depuis 1953 projetait avec André Bloc de constituer un groupe Espace (dont le centre aurait donc été Rome), annonçait la fusion prochaine du MAC-Espace. Voir à ce sujet les deux études de Giorgio de Genova “L’arte concreta e l’utopia della sintesi delle arti in Francia ed in Italia” p. 29 ainsi que “Roma : dall’art Club al Mac-Espace” p. 80 in cat. exp.Arte Concreta in Italia e in Francia, 1948-1958  op. cit.

46  La branche MAC-Espace fut dissoute en 1958 à la suite de la mort de son principal animateur, Gianni Monnet. 

47  Le studio b24 fut fondé en février 1953 à Milan pour promouvoir la synthèse des arts et les idées du MAC. Les tentatives multiples menées par André Bloc pour “mettre sur pied” un centre expérimental de recherches, de sa démission du groupe Espace (1956) à sa mort en 1966, tout comme les projets d’architecture qu’il avait mené en collaboration avec l’architecte Claude Parent à partir de 1954, bien qu’étant dans l’ “air du temps” (l’exposition Antagonisme 2 organisée en 1962 par François Mathey à l’Union Centrale des Arts Décoratifs le prouve), prolongeaient pleinement l’esprit du studio b24.

48  Voir le compte-rendu qu’en fait Mario Ravegnani lui-même in Aujourd’hui, Art et Architecture, n° 1, janvier- février, p. 96. 

49  L’étude de Giorgio Di Genova (“L’arte concreta e l’utopia della sintesi delle arti in Francia ed in Italia” parut in  MAC/Espace, Arte Concreta in Italia e in Francia, 1948-1958  op. cit.)va dans ce sens tout comme le témoignage de Gillo Dorfles cité en note 91 p. 38 

50  Cette exposition, qui se tint du 3 au 11 mars 1955 réunissait curieusement Willi Baumeister et André Bloc.

51  Serge Lemoine “Le Grand Passage”, in cat. exp. Art concret suisse : mémoire et progrès, Dijon, Musée des Beaux-Arts de Dijon, 1982.

52  Voir l’étude historique d’Agnès de Maistre “Les groupes Arte Concreto-Invencion et Madi”, in cat. exp. Art d’Amérique latine, 1911-1968, Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Grande Galerie, novembre 1992-janvier 1993, p. 336 à 347.

53  Les Madis, mis à l’écart, fairont l’objet d’une exposition de groupe chez Denise René en 1958 tandis qu’en 1952, elle avait acceuilli Carmelo Arden Quin, Luis Guevara, Ruben Nunez dans le cadre de la manifestation collective Diagonale  qui réunissait, entre autres, Jean Arp, Victor Vasarély, Leo Leuppi, Auguste Herbin, Edgar Pillet ...

54 Voir sur le thème de la vibration le texte d’Arnauld Pierre “L’immatériel de Soto et la peinture du continuum”, in cat. exp.Jesus Rafael Soto, galerie nationale du Jeu de paume, 1997.

55  Arnauld Pierre, “Les années cinquante de Georges Koskas”, cat exp. Georges Koskas, peintures 1947-1959, p. 4 et suivantes.

56  Sur  l’apport de Madi à Ellsworth Kelly voir l’étude de Martin d’Orgeval Kelly face à Arp, 1949-1965, Mémoire de D.E.A. d’Histoire de l’Art, sous la direction de Serge Lemoine, Université de Paris IV, Sorbonne, 1999, p. 19.

 57  L’exposition Madi organisée par Colette Allendy en 1950 a réuni Carmelo Arden Quin, Gregorio Vardanega, Bresciani, Eielson, Roger Desserprit, Chaloub, Guy Lerein, Georges Koskas) ; l’exposition Espace-Lumière organisée par Suzanne Michel en 1951, Carmelo Arden Quin, Jesus Rafael Soto, Alejandro Otero, Luis Guevara, Ruben Nunez, Pardo, Jack Youngerman. 

58  L’exposition, organisée par Carlos Gonzalez Bogen et Mateo Manaure rassemblait le groupe de la galerie Arnaud, certains des Madis, ainsi que les anciens “Disidentes” (Aimée Battistini, Narciso Debourg, Carlos Gonzalez Bogen, Ruben Nunez, Alejandro Otero, Mercedes Pardo, Pascual Navarro, Peran Erminy, Dora Hersen, Mateo Manaure).

59  Cependant, la toile exposée au salon des Réalités Nouvelles de 1952 par Almir Mavignier ne présentait et ne tendait pas vers le système.

60  Les Molnar et Servanes pour des raisons d’ordre idéologique n’ont jamais (ou presque) exposé leurs travaux allant dans ce sens ; en revanche, Servanes durant toute la décennie des année cinquante montra au Salon des Réalités Nouvelles les études de polychromies architecturales qu’elle menait parallèlement en collaboration avec les architecte Pierre-Martin Guéret, Jean Jouve, Rémy Le Caisne. François Morellet, avant d’être refusé par le comité de sélection sous prétexte que son tableau ne présentait pas de composition, exposa aux Salons des Réalités Nouvelles de 1958 et 1959 des toiles fondées sur le système. Sur l’ensemble de ces artistes, voir l’étude de Serge Lemoine consacrée à François Morellet Zurich 1986.

61  En 1961, une grande partie des exposants de la section géométrisme furent réunis au sein du groupe Mesure (groupe expérimental de recherches plastiques), fondé le 20 juillet par Georges Folmer afin de prendre la relève du groupe Espace alors agonisant. Jean Gorin en était vice-président, Pierre-Martin Guéret  trésorier, Roger-François Thépot secrétaire, Leo Breuer et Luc Peire membres. La première exposition du groupe se tint au Musée des Beaux- Arts de Rennes en mars 1961 ; lui succédèrent de nombreuses autres manifestations organisées en Allemagne de 1962 à 1964. La mort de Georges Folmer en 1977 mit un terme à l’existence du groupe.

62  Le mouvement de la Nouvelle Tendance émergea de l’exposition éponyme qu’organisèrent en septembre 1961 l’artiste brésilien Almir Mavignier et le théoricien yougoslave Mathko Mestrovic et Bozo Beck à la galerie d’art moderne de Zagreb. Parmi la cinquantaine de participants figuraient Narciso Debourg, Carlos Cruz-Diez, Karl Gerstner, Julije Knifer, Piero Dorazio, Gillo Dorfles, Andreas Castellani, Piero Manzoni, les membres des groupes N, T, Nul, Zéro, ainsi que ceux de l’Equipo 57 et du GRAV. L’expérience fut réitérée à Zagreb (en 1962, 1963, 1965, 1969, 1973), à Venise (1963) ainsi qu’ à Paris grâce à Michel Faré (1964, musée des Arts Décoratifs) tandis que régulièrement se tenaient des réunions générales.

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